Manuel de l’évolution biologique

Cet ouvrage, essentiellement didactique, est un manuel qui s’adresse d’abord aux collègues enseignants, ensuite aux étudiants et enfin à tous les lecteurs ayant un bon bagage culturel naturaliste. Ce dernier est indispensable, car traiter de l’évolution en Biologie, c’est aussi intégrer différentes disciplines telles que : l’Anatomie comparée, l’Anthropologie, la Biologie et la Biologie moléculaire, la Botanique, la Cytologie, l’Embryologie, la Génétique et la Génétique des populations, la Géologie, l’Histoire des sciences, la Paléontologie, la Paléoanthropologie, la Phylogenèse, la Physiologie, la Taxinomie, la Technologie préhistorique et la Zoologie.

Ce livre paraît d’autant plus justifié aujourd’hui que l’enseignement de l’évolution est largement intégré aux programmes des lycées et dans celui des Universités. L’ouvrage présente une iconographie abondante et une bibliographie variée.

L’iconographie abondante est parfois complexe ; au lieu d’être réduite à une simple suite d’illustrations, elle devient un outil de travail et de réflexion à part entière, complétant et matérialisant des idées du texte.

Certaines perspectives de l’évolution, méconnues et/ou parfois d’un abord difficile, généralement injustement sous-estimées, sont largement développées.
Ainsi en est-il de la taxinomie comme des reconstructions phylogénétiques ; on ne présente de ces deux disciplines que les résultats d’une démarche intellectuelle dont l’importance théorique est fondamentale.
Dans ce même esprit, presque tout un chapitre est consacré à Darwin dont l’oeuvre et la pensée ont été déformées, pillées et utilisées souvent à des fins idéologiques. Nous avons cherché également à réfuter des lieux communs, issus de contresens, dont la persistance dans des ouvrages est exceptionnelle. De même, nous avons voulu montrer que la pensée de Lamarck, ne doit être ni sous-estimée ni caricaturée par l’image réductionniste et simpliste de la Girafe.
Un examen critique des notions qui semblent parfois bien établies par les uns ou par les autres est régulièrement fait. Il a pour but de montrer que les théories évolutives, loin d’être des dogmes, se nourrissent des critiques, nécessaires à une meilleure compréhension de l’évolution.

Il faut enfin souligner que l’emploi des termes « inférieur », supérieur », « évolué » ou « primitif » est une commodité d’écriture parfois utilisée pour faciliter la compréhension immédiate du texte. Il est bien entendu que ces mots n’ont aucune signification précise ; aucune méthode, aucun appareil ne permet de mesurer ni l’infériorité/ supériorité ni le degré d’évolution d’un organisme.
Deux préoccupations majeures sont à l’origine de la bibliographie définitive : contenu scientifique reconnu du livre ou de l’article, niveau d’appréhension du lecteur.

– Contenu scientifique reconnu du livre ou de l’article
Tous les livres choisis sont écrits par des universitaires dont les compétences dans des domaines privilégiés ne sont plus à démontrer. Un certain nombre d’articles sont tirés de revues scientifiques françaises ou de langue anglaise quand il s’est avéré indispensable d’apporter des arguments scientifiques irréfutables. Publié en janvier 1996, alors que le manuscrit atteint sa forme définitive, le Dictionnaire du darwinisme et de l’évolution est un ouvrage unique de référence ; un abondant choix de ses articles figure dans les bibliographies partielles et dans la bibliographie générale.

– Niveau d’appréhension du lecteur
Ce manuel étant destiné principalement à un public averti composé de non chercheurs, il a été nécessaire de présenter des articles de vulgarisation, écrits souvent d’ailleurs par les spécialistes eux-mêmes et dont le niveau est suffisant pour rester scientifique sans tomber dans l’anecdotique.
La bibliographie permettra également au lecteur d’approfondir des points qui l’intéressent plus particulièrement ou qui ne lui semblent pas suffisamment traités.

Le lecteur peut retrouver facilement un paragraphe, un nom ou suivre le développement d’une idée en se reportant à :
– une table des matières précise, placée au début du livre,
– des index : un index des patronymes réservés aux noms des chercheurs cités dans le texte et un index très complet des noms spécifiques, scientifiques et géographiques,
– des renvois situés dans le texte,
– une bibliographie partielle en fin de chapitre et complète en fin d’ouvrage.

Le 15 mars 1998,
Pierre Fournier

Deux abréviations sont utilisées :
– « Ma » pour million d’années
– « B-P » pour before present, le présent étant l’année 1950.