Dans son livre La vie est belle, Stephen Jay Gould, en utilisant les travaux de Charles Walcott, montre que la nature semble douée d’imagination : une fois l’état pluricellulaire atteint, de nombreux groupes sont apparus, mais très peu ont survécu de nos jours. L’histoire de la vie est jalonnée d’explosions et d’extinctions démographiques, phénomènes qui ont fait le succès de certains taxons ou bien qui ont non seulement causé la perte définitive de quelques-uns d’entre eux, mais aussi parfois failli supprimer la vie à la surface de la Terre. Ainsi, les scientifiques se sont attachés à rechercher l’origine de ces bouleversements démographiques : à l’aide de documents géologiques et paléontologiques, ils ont trouvé plusieurs causes (impacts météoritiques, éruptions volcaniques et traversée de nuages interstellaires) qui ne sont d’ailleurs pas exclusives.

Des groupes, des espèces apparaissent brutalement, en remplacent d’autres, puis disparaissent à leur tour. L’histoire de la vie est une succession de ces événements dont le rythme semble aléatoire. Des exemples d’apparitions brusques de groupes entiers ainsi que de bouleversements massifs et universels seront tout d’abord présentés. Pour certains d’entre eux, en effet, on dispose d’un éventail assez large de faits et d’hypothèses. Sera évoquée enfin la disparition des Néandertaliens qui est devenue, sans doute, plus médiatique que scientifique.

 

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